L’origine la plus probable de Dampierre est l’altération de
« Dominus Petrus » (Dom Pierre pour Saint Pierre). Nom composé selon une tradition chrétienne antérieure au VIème siècle, le village a sans doute pris naissance à cette période.
Les paysans ont déboisé les meilleures terres sur les plateaux de Sotteville, l’Eclache, Beaulieu et Godeneval et on laissé les flancs des vallées. Ce défrichement s’est poursuivi jusqu’à la Révolution.Pour amender ces terrains, ils ont extrait de la marne à partir de puits verticaux sur les plateaux ou de souterrains à flanc de colline.
L’ Avre a toujours été considérée comme une « frontière ». Au temps des Gaulois, elle séparait le pays des Carnutes de Chartres et celui des Aulerci-Eburovices d’Evreux, pendant la Guerre de Cent Ans, entre le duché de Normandie et les rois de France par le traité de Saint Clair sur Epte en 911. Aujourd’hui, elle reste une frontière administrative entre Département et même Région ; Dampierre en étant l’exception (Notre Dame des Puits et Godeneval étant situés au Nord de cette rivière).
Pendant la guerre de Cent Ans, la topographie de notre commune et l’Avre-frontière en ont fait un emplacement stratégique. Le château du « Puits de la Motte » y a été construit au Plessis, ouvrage défensif et observatoire du Royaume de France. Quant aux armées anglo-normandes, elles s’installaient à Godeneval pour pénétrer dans le Thymerais par le « chemin creux » et la vallée de la Meuvette.